4e de couverture: Quand le Lapin sortit une montre de son
gousset, la regarda et reprit sa course, Alice se leva d'un bond car,
en un éclair, elle réalisa qu'elle n'avait jamais vu un lapin avec un
gousset et une montre à en sortir. Dévorée de curiosité, elle le suivit à
travers champs, et eut juste le temps de le voir s'engouffrer dans un
vaste terrier sous la haie. " Pourquoi Alice s'étonnerait-elle alors de
rencontrer chemin faisant une Reine de Cœur, un Griffon, un Chapelier,
un Lièvre de Mars ou de prendre le thé chez les fous ? C'est au pays des
merveilles que l'a entraînée le lapin blanc, un pays où elle ne cesse
de changer de taille, et où tout peut arriver. Un pays que Lewis Carroll
met en scène avec une rigueur impeccable dans la loufoquerie. Loin de
la mièvrerie du conte enfantin, cette nouvelle traduction restitue au
texte anglais toute sa verdeur mathématique.
Quel plaisir ce fut de replonger dans le monde merveilleux d'Alice.
Comme
tout le monde j'avais vu le dessin animé de Disney et j'avais déjà lu
ce fabuleux rêve. Car oui, c'est un rêve que fait Alice, un après midi
d'ennui. Et voilà qu'on se retrouve avec des animaux qui parlent, une
reine drôlement cruelle (le fameux "Qu'on lui coupe la tête!" répété à
tout va par la Reine de coeur me faisait rire à chaque fois).
En
relisant le livre, j'avais l'impression de retrouver mon regard
d'enfant. Je me laissais volontiers emporter par cette féérie.
J'ai
remarqué également que le livre fait parfois peur, surtout dans le
Terrier. La chute vertigineuse d'Alice et le fait de voir ces portes et
ces couloirs sans savoir ce qu'il y a derrière n'est pas très rassurant.
Le fameux thé en compagnie du Lièvre, du Loir et du Chapelier fou
est très étrange et on sent qu'Alice est un peu décontenancé par tout
ça.
Bien que s'adressant à des enfants, Lewis Carroll met en place
un univers sombre et mystérieux, que moi adulte j'ai eu plaisir à
retrouver. De toute façon, c'est bien connu, les enfants aiment avoir
peur.
J'ai pris un réel bonheur en relisant ce livre. Et je vous encourage à parcourir le monde merveilleux d'Alice.
Dans mon édition, il y a également la suite De l'autre côté du miroir que je n'avais pas lu.
Autant j'ai aimé retrouvé Alice au pays des merveilles,
autant la suite m'a un peu ennuyé. J'avais du mal à entrer dans
l'histoire. Cette partie d'échec géante ne m'a pas emballé. C'est un peu
longuet. Cela ressemble beaucoup au premier livre: j'avais l'impression
de lire le même parcours que dans Ailce, mais avec des personnages moins intriguant.
Et
comme je ne comprend rien aux échecs et que ça ne m'intéresse pas, je
n'ai pas pu apprécier ce texte qui n'est qu'une redite du premier, à mon
sens.
Lewis Carroll: Alice au pays des merveilles, suivi de: De l'autre côté du miroir (Alice in Wonderland), Folio classique, 371 pages (avec notes), 1961
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire