mercredi 17 octobre 2012

Rebecca (Daphné du Maurier)

4e de couverture: Une longue allée serpente entre des arbres centenaires, la brume s'accroche aux branches et,tout au bout, niché entre la mer et les bois sombres, un château splendide: Manderley, le triomphe de Rebecca, la première Mme de Winter, belle, troublante, admirée de tous.
Un an après sa mort, le charme noir de Rebecca tient encore en son pouvoir le domaine et ses habitants. La nouvelle épouse de Maxim de Winter, jeune et timide, pourra-t-elle échapper à cette ombre inquiétante, à son souvenir obsédant qui menacent jour après jour de plonger Manderley dans les ténèbres.


Je me suis plongé avec délice dans le roman de Daphné du Maurier et le premier mot qui me vient à l'esprit est: surprise. Je ne m'attendais pas du tout à cela. Je pensais connaitre l'histoire et je suis passé complètement à côté. Point de fantastique dans ce roman, pas de fantôme a proprement parler.
Certes, Rebecca habite les murs de Manderley de sa présence, ce qui met mal à l'aise la nouvelle Mme de Winter (qui ne sera jamais nommée), ainsi que le lecteur qui se met à sa place. Mais Rebecca ne se matérialise pas.

Dès les premières lignes, on est plongé en plein mystère.
Au début, j'ai eu du mal à entrer dans le roman, me demandant où il voulait m'emmener. Les passages à Monte Carlo m'ont semblé saugrenu après ce premier chapitre qui nous faisait ouvrir les portes de Manderley.
Je pense que mes difficultés avec ces passages "français" peuvent s'expliquer par le fait que j'étais envouté par Manderley. La première phrase "J'ai rêvé l'autre nuit que je retournais à Manderley" est devenue mythique et démontre bien qu'un bon roman se joue sur la première phrase car c'est elle qui accrochera le lecteur ou non. Eh bien, cette phrase mystérieuse m'a tellement accrochée qu'elle m'a fait un peu peur. J'ai même cru que c'était Rebecca qui parlait à ce moment là. Mais je me trompais. C'était la jeune épouse de Maxim de Winter.

Rebeca, qui n'est plus mais qui est pourtant omniprésente à chaque page, jusqu'à envahir les pensées de la nouvelle femme de Maxim qui se demande si elle fait bien ce qu'il faut à Manderley. Rebecca manipulait tout le monde pour cacher sa vraie nature. Elle n'était faite que de mystères. Et tous les personnages la vénérait. Surtout Mrs Danvers, que j'ai détesté une bonne partie du roman, qui me fit trembler d'effroi lors de la scène culte du bal où la jeune Mme de Winter eu le malheur de porter le même costume que Rebecca lors de son dernier bal et qui comprendra que Danny Danvers lui a jouer un mauvais tour en voyant son sourire sadique. Brrr, j'en tremble encore. Mais j'ai plaint cette pauvre folle quand elle apprendra la cruelle vérité qu'elle ne supportera pas. Bon,ce n'est pas clairement dit dans le roman, j'extrapole. Mais j'aime bien me demander ce que vont devenir les personnages, la dernière page tournée.

J'ai beaucoup aimé ce roman surprenant. J'allais de surprise en surprise et j'aime qu'un livre me surprenne. Et je n'avais qu'une hâte: savoir comment cela se terminerait. Et je n'ai pas été déçu. Le final est plein de mystère comme Rebecca, qui n'a jamais cessé de hanter les murs de Manderley. Comme quoi, je n'avais pas tout à fait tort quand je parlais d'une histoire de fantôme.

Si vous voulez une histoire pleine de mystères, qui vous surprenne de chapitre en chapitre, je vous conseille vivement de pousser les grilles de Manderley et de faire la connaissance de la mystérieuse Rebecca.


Daphné du Maurier: Rebecca, (Rebecca), France Loisirs, 506 pages, 1939

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