4e de couverture: Emma, fille de paysan, épouse un
officier de santé. Idéaliste et romanesque, elle perd rapidement ses
illusions de bonheur face à la grossièreté des petits bourgeois
normands. Elle devient la maîtresse d'un gentilhomme du voisinage qui
l'abandonne, puis d'un clerc de notaire.
Je dois vous l'avouer, j'ai eu quelques appréhensions avant de lire ce
livre. J'ai toujours eu du mal avec les classiques français (surtout
Balzac) et leurs descriptions interminables. Pourtant, tout s'était bien
passé avec Maupassant, mais c'était des nouvelles, donc, il ne
s'attarde pas trop sur les descriptions.
Mais, j'ai pris le risque d'ouvrir Madame Bovary
et j'en ressors surpris et réconforté. Les débuts furent un peu
laborieux car peu passionnant (il faut dire que le personnage de Charles
est peu passionnant) mais dès qu'arrive cette chère Emma, tout
s'emballe et je n'ai pas pu lâcher le livre. J'ai voulu savoir ce qu'il
allait arriver à cette femme immorale, il faut bien le dire. Mais tout
n'est peut être pas de sa faute. A vouloir être aimé comme dans les
romans, elle va se perdre en se compromettant et y laisser sa vie.
Le
style de Flaubert est merveilleux car, malgré quelques descriptions, où
mon esprit s'envolait ailleurs à leur lecture, j'ai été happé par cette
histoire grâce au suspense qu'il a parsemé au fil des pages . Je me
suis surpris à tourner les pages pour savoir ce qu'il allait arriver à
son héroïne. Pourtant, Flaubert disait que c'était un "roman sur rien"
et j'ai lu ça, avec frénésie, pour savoir comment Emma allait se sortir
de ses déboires financiers.
Et pourtant, Emma est une femme que
j'ai trouvé insupportable dans ses excès de romantisme comme dans les
romans qu'elle lisait étant adolescente. Mais la vie, ce n'est pas comme
dans les romans et elle en fait l'amère découverte en vivant une vie
monotone auprès de son mari, Charles.
Pour sa gouverne, il faut dire
que son mari Charles est un personnage pâle, transparent. Je l'ai
trouvé idiot à croire que sa femme lui fut fidèle, même en découvrant la
lettre de rupture de Rodolphe à Emma. Mais, au final, j'ai pensé qu'il
s'était seulement résigné et qu'il ne voulait que le bonheur de sa
femme. Il le dit lui même: c'est la faute à la fatalité.
La fin
d'Emma est atroce et j'ai souffert en lisant son agonie. Comme si la
souffrance était une punition divine pour ses péchés.
En
revanche, je n'ai pas trop aimé la fin. Emma n'étant plus là, le roman
perd de son intérêt,et j'ai lu la fin sans plaisir. Car, à part Emma,
les autres personnages m'ont un peu laissé indifférent.
C'est une
lecture que j'ai beaucoup apprécié et je pense que j'aurai moins peur en
ouvrant un autre livre de Flaubert, la prochaine fois.
Gustave Flaubert: Madame Bovary, Pocket, 478 pages, 2006
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