Résumé: Deux hommes, George et Lennie, marchent
vers le ranch où ils vont travailler pour gagner un peu de pèze. L'un
est petit, hable et travailleur, l'autre est grand, massif avec un
mental enfantin. George prend soin de Lennie et tout se passe bien
jusqu'à ce qu'une femme fasse tout basculer.
Avec seulement six chapitres, John Steinbeck a mis en place la tragédie
qui s'est jouée devant moi. Ce roman est écrit comme une pièce de
théâtre. L'auteur plante d'abord le décor par une description du lieu de
l'action (Salinas en Californie) avant de laisser la place aux
dialogues percutants des personnages. Grâce aux phrasés et aux
intonations de ces hommes et de ces femmes, bien retranscrit par
Steinbeck dans le roman, j'ai entendu leurs voix. Et je n'ai pas eu
besoin d'imaginer la scène, je l'ai vu se matérialiser devant mes yeux
comme si j'assistais à une représentation théâtrale.
L'intrigue
ne se passe que le temps d'un week-end. Mais ces deux jours sont
foisonnants et remplis de tellement d'évènements que je suis sorti de ce
livre un peu sonné. En peu de temps, John Steinbeck fait monter
crescendo, le drame qui se profile par petite touche jusqu'à la tragédie
du dernier acte.
L'auteur m'a fait rêver également, même si j'ai su
à l'avance que les rêves de George et Lennie ne se réaliseraient
jamais. Ces petites parenthèses de rêves font du bien et apaisent le
climat oppressant qui se dédage du ranch et de ses habitants. Lennie le
dit à George. Il ne veut pas rester au ranch, il ne s'y sent pas bien.
Et l'attitude de Curley envers lui n'arrangera pas les choses.
Même
si j'en connaissais la fin pour avoir vu le film il y a quelques
années, j'ai eu ma petite larme au coin de l'œil en la lisant. Et
pourtant je pleure rarement en lisant un livre.
Je ne vais pas
raconter la fin du livre (pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu et
qui voudraient le découvrir) mais je voudrais seulement ajouter que,
malgré la tragédie, j'ai trouvé le dernier chapitre onirique et plein de
poésie.
Il y avait longtemps que je voulais découvrir John
Steinbeck que je ne connaissais que de nom. Je me suis dis qu'un petit
livre comme celui ci pouvait être un bon commencement pour entrer dans
son univers.Et je trouve que j'ai fait le bon choix car je n'ai pas été
déçu et je compte bien renouveler l'expérience avec un autre de ses
livres.
John Steinbeck: Des souris et des hommes (Of mice and men), folio, 175 pages, 1955
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